Les dysfonctionnements neuro-vasculaires étudiés grâce à un nouvel outil microscopique

Porteur de projet: Patrice MOLLARD – Institut de Génomique Fonctionnelle de Montpellier.

Titre du projet: « Microscopie intravitale en temps réel et manipulation de l’unité neuro-vasculaire »

Projet  sélectionné par le Conseil scientifique de la FRC et financé grâce au  Rotary « Espoir en Tête ».

195 000 € attribués en 2015 pour l’acquisition d’un laser Chameleon OPO-MTX qui sera installé sur un microscope 2-photon afin d’obtenir un système d’imagerie profonde.

 

Description du projet

Ce projet vise à développer une base technologique qui permettra de visualiser et de manipuler l’unité neuro-vasculaire dans des modèles expérimentaux de physiologie et de maladies du système nerveux central

Il est maintenant reconnu que des dysfonctionnements d’assemblage en réseaux de différents types cellulaires déclenchent et soutiennent des désordres du cerveau. L’étude simultanée des neurones et des cellules composant l’unité neurovasculaire est nécessaire pour élucider les dynamiques des altérations cellulaires dans le cerveau malade. Le but de ce projet est de mettre en place une plateforme technologique pour visualiser et manipuler l’unité neurovasculaire dans des modèles de désordres cérébraux, en premier lieu l’épilepsie. La visualisation de l’unité neurovasculaire nécessitera l’acquisition d’un laser pulsé couplé à un oscillateur paramétrique optique. L’ajout de ce composant au système existant permettra la visualisation dynamique in vivo de 3 fluorophores, chacun associé à un élément de l’unité neurovasculaire (les cellules murales* et endothéliales* et les neurones) et leur manipulation optogénétique suite à des crises épileptiques.

Des données récentes tant cliniques qu’expérimentales ont suggéré un rôle du dysfonctionnement cerébro-vasculaire et donc de l’unité neurovasculaire dans l’épilepsie. Bien que des fuites vasculaires et des changements de perfusion cérébrale résultent des crises épileptiques, la base cellulaire de ces défauts est encore à découvrir. L’hypothèse de travail de l’équipe de Patrice Mollard basée sur ces données récentes propose un rôle clé des cellules murales dans ces dysfonctionnements neuro-vasculaires du cerveau épileptique.

Ainsi, 4 équipes de l’Institut de Génomique Fonctionnelle de Montpellier ont décidé de s’associer pour partager/mutualiser des technologies, des modèles expérimentaux et des expertises. L’équipement demandé, le laser, est indispensable pour la mise en place de cette plateforme de visualisation/manipulation de l’unité neurovasculaire. L’excitation à 2 faisceaux laser pulsés combinée avec des longueurs d’excitation plus longues dans l’infra-rouge leur permettra d’exciter des fluorophores utilisés pour imager l’unité neurovasculaire.

 

 

Le centre de recherche

L’Institut de Génomique Fonctionnelle (IGF) est un centre important de recherche fondamentale à Montpellier.

La recherche à l’IGF met l’accent sur la signalisation et les processus de communication cellulaires, ainsi que sur les mécanismes pathogéniques dans les domaines de la neurobiologie, la cardiologie, l’endocrinologie et l’oncologie. Les principales activités vont de la pharmacologie structurale à la biologie des systèmes, du développement de modèles précliniques de maladies à la recherche translationnelle. Un des principaux objectifs de l’IGF est d’identifier de nouveaux concepts en médecine moléculaire et d’évaluer de nouvelles stratégies permettant le développement d’outils diagnostiques et thérapeutiques.

 

Patrice Mollard

Patrice Mollard est directeur de recherche CNRS à l’Institut de Génomique Fonctionnelle de Montpellier. Il est responsable de l’équipe « Réseaux et rythmes dans les glandes endocrines » qui vise à comprendre les mécanismes cellulaires et tissulaires qui régissent la genèse des sécrétions d’hormones.

Institut de Génomique Fonctionnelle de Montpellier

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