Neurogenèse hippocampique et dépression

Porteur de projet: Sandrine HUMBERT – Institut des Neurosciences de Grenoble

Titre du projet: « Pathophysiologie de la dépression et réponse aux antidépresseurs : rôle de la huntingtine. »

Subvention attribuée par la FRC en 2014 : 50 000 €

 

Le projet

Les épisodes dépressifs majeurs (EDM) sont parmi les troubles mentaux les plus fréquemment retrouvés. Bien que d’indéniables progrès aient été réalisés dans les traitements des EDM, d’importantes questions demeurent (non réponse, délai d’action…). Il est établi que les taux élevés de cortisol sanguin, l’hormone de stress, diminue la neurogenèse hippocampique ce qui contribue au développement de la maladie. Déterminer les mécanismes qui régulent la neurogenèse hippocampique et leurs conséquences dans les EDM est essentiel dans une démarche d’identification de nouveaux biomarqueurs prédictifs de la physiopathologie ou de la réponse thérapeutique.

La protéine huntingtine (HTT) joue un rôle dans la neurogenèse hippocampique et les comportements associés. En effet, l’absence de HTT a un effet anxiolytique chez la souris, effet corrélé à une augmentation de la neurogenèse dans le gyrus dentelé (DG) de l’hippocampe.

Sandrine HUMBERT et son équipe proposent d’évaluer si cette absence peut maintenir la neurogenèse et donc corriger le phénotype de souris « anxio-dépressive » suite à un traitement à la corticostérone. Des études comportementales seront effectuées chez des modèles expérimentaux et la neurogenèse sera évaluée sur des coupes de cerveaux par immunohistochimie et stéréologie.

 

 

Le centre de recherche

L’Institut des Neurosciences de Grenoble a été créé en 2007 par l’Inserm, l’Université Joseph Fourier, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et le Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble (CHU).

Il fédère les équipes grenobloises spécialisées dans l’étude des processus physiologiques ou pathologiques du système nerveux et le développement de techniques innovantes pour les explorer.

Intégré au campus santé de Grenoble, à côté du CHU, l’Institut accueille près de 250 chercheurs, enseignants-chercheurs, cliniciens, ingénieurs, techniciens et étudiants répartis en 14 équipes. Plusieurs plateformes techniques (imagerie RMN, imagerie confocale et biphoton, microscopie électronique, protéomique, transcriptomique) sont opérationnelles.

Sandrine Humbert

Après une thèse au sein de l’Institut de génétique et de biologie moléculaire et cellulaire de Strasbourg et un premier post-doctorat aux Etats-Unis à la Harvard Medical School à Boston, Sandrine Humbert a rejoint l’institut Curie afin de travailler sur la protéine huntingtine dont la mutation conduit à la maladie de Huntington. Son laboratoire a intégré l’Institut des Neurosciences de Grenoble (GIN) en janvier 2015. Sandrine Humbert poursuit ses travaux sur la maladie de Huntington en se concentrant sur le cerveau adulte ou au cours du développement.

Institut des Neurosciences de Grenoble

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