Caractériser l’impulsivité commune aux maladies du cerveau

Porteur du projet : Laurence CASINI – Centre de recherche en Psychologie et Neurosciences (Marseille)

Titre du projet : Mieux caractériser l’impulsivité présente dans le TDAH, la schizophrénie et la maladie de Parkinson grâce à des marqueurs électrophysiologiques

Le projet est soutenu par l’Association France Parkinson. L’expertise scientifique a été assurée par le Conseil Scientifique de la FRC.

Montant du projet financé sur l’Appel à projets FRC 2024 :  79 000 €

 

« Le financement accordé nous donnera l’opportunité de financer le salaire d’un jeune chercheur (post-doctorant) qui pourra se consacrer à temps plein à la réalisation de ce projet. J’espère que cela nous donnera suffisamment d’éléments de réponses et de pistes pour développer des thérapies plus spécifiquement adaptées à chaque pathologie ou trouble afin de soulager les patients présentant ces comportements impulsifs. » – Laurence Casini

 

En résumé

L’impulsivité, définie comme l’envie d’agir rapidement sans réfléchir, est présente dans des troubles tels que le TDAH, la schizophrénie, et la maladie de Parkinson, notamment sous traitement dopaminergique. Ce phénomène repose sur deux composantes distinctes : l’activation impulsive et automatique de l’action et la difficulté à inhiber cette impulsion. Peu étudiées séparément, ces composantes peuvent être affectées différemment selon les pathologies. Le projet proposé vise à comparer ces deux aspects dans ces troubles, en utilisant des marqueurs électrophysiologiques cérébraux et musculaires. Ainsi, son objectif est d’améliorer la compréhension des mécanismes sous-jacents de l’impulsivité et à ouvrir de nouvelles voies diagnostiques et thérapeutiques pour les troubles et pathologies citées.

 

Descriptif du projet

L’impulsivité que l’on peut définir comme l’envie d’agir rapidement sans réfléchir, est un symptôme que l’on retrouve dans plusieurs maladies ou troubles tels que le TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité), la schizophrénie ou même parfois la maladie de Parkinson, surtout chez les patients sous traitement dopaminergique. Cependant, les raisons qui expliquent cette impulsivité sont probablement différentes selon les troubles psychiatriques, neurologiques ou développementaux. Améliorer la compréhension des mécanismes sous-jacents de l’impulsivité pourrait aider à mieux comprendre le fonctionnement cérébral des patients concernés.

D’un point de vue scientifique, l’impulsivité repose sur deux composantes indépendantes : la propension à activer une action automatique et impulsive et la difficulté à inhiber cette activation, mais celles-ci ne sont que très rarement étudiées de manière dissociée, pourtant ces deux composantes peuvent être affectées différemment selon les maladies. Afin de savoir si tel est le cas, les chercheurs utiliseront des marqueurs de ces composantes issus des activités électrophysiologiques musculaires et cérébrales.

Le but de ce projet est donc de comparer ces deux aspects de l’impulsivité dans le TDAH, la schizophrénie et la maladie de Parkinson. Ce projet a l’avantage d’apporter des bénéfices tant pour la recherche en neurosciences que pour la médecine. En recherche, il va permettra de mieux comprendre les mécanismes de l’impulsivité en étudiant séparément ce qui déclenche les actions automatiques et ce qui permet de les stopper, pour mieux identifier les dysfonctionnements dans le TDAH, la schizophrénie ou la maladie de Parkinson. Sur un plan médical, ces découvertes pourraient à terme offrir de nouveaux outils pour diagnostiquer et traiter ce symptôme dans ces troubles et pathologies.

 

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L’équipe de Laurence Casini rassemble des chercheurs qui possèdent toutes les expertises pour mener à bien ce projet. Experte dans le contrôle cognitif et l’attention et le TDAH, le Dr. Casini travaillera avec les autres membres de son équipe dont les champs de compétences couvrent les deux autres pathologies étudiées : la schizophrénie et la maladie de Parkinson.

 

 

 

source : Fondation pour la Recherche sur le Cerveau

La chercheuse

Laurence Casini est Professeure en Neurosciences à Aix-Marseille Université, au Centre de Recherche en Psychologie et Neurosciences (CRPN). Titulaire d’une Habilitation à Diriger des Recherches en 2015 et d’un Doctorat en Neurosciences de l’Université de la Méditerranée en 1994, elle a débuté sa carrière académique comme ATER à l’Université de Provence après avoir fait un post-doctorat à l’Université de Californie, Berkeley. Ses recherches portent sur les processus cognitifs et neurobiologiques liés à l’impulsivité et au traitement de l’information temporelle. Elle est également membre du comité exécutif de NeurodysPaca et expert pour la FRS-FNRS.

Projet financé par l’association France Parkinson

La Fondation pour la Recherche sur le Cerveau lance chaque année son Appel à Projets en recherche sur une thématique donnée en relation avec les pathologies neurologiques et psychiatriques.

C’est dans ce cadre que l’association France Parkinson, membre du Comité des Acteurs de la Société Civile pour le Cerveau et membre fondateur de la Fondation, s’est positionnée pour soutenir ce projet de recherche sélectionné par le Conseil Scientifique de la Fondation, et qui pourrait avoir des conséquences intéressantes et innovantes pour améliorer la prise en charge des patients atteints de maladie de Parkinson.

Le centre de recherche

Ce projet est issu d’une équipe du Centre de Recherche en Psychologie et Neurosciences » (CRPN).

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