Programme 2019-2022 : « Le cerveau dans son environnement »

En 2019, la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau et ses membres ont décidé en concertation de lancer un programme commun de soutien aux projets de recherche sur la thématique « Le cerveau dans son environnement ». Ce programme visait à identifier et comprendre les effets de facteurs environnementaux sur la santé du cerveau et notamment leur rôle dans la genèse, le déclenchement ou l’aggravation de maladies neurologiques et psychiatriques.  

 

Tout comme les autres organes du corps humain, le cerveau est en permanence sous l’influence de son environnement. Il est certes protégé par certains éléments telle que la boîte crânienne, mais il n’est pas pour autant totalement isolé. Il intègre les informations qui proviennent de l’environnement, il possède la capacité de s’adapter à celui-ci et de se protéger de certaines agressions qui en proviennent. Mais les réactions d’adaptation et de défense sont parfois détournées ou dépassées, conduisant à des situations pathologiques.    

 

Ce programme de recherche a été décliné en 4 Appels à Projets successifs que vous pouvez découvrir plus en détails ci-contre. L’environnement a été abordé sous l’angle des agressions extérieures, puis des facteurs protecteurs vis-à-vis de celui-ci, puis à un niveau interne à l’organisme. Voici différents aspects de l’environnement abordés au travers de ces Appels à Projets :

 

  • Les interactions sociales et affectives : elles jouent un rôle très important au cours du développement cérébral et tout au long de la vie : négligences maternelles, maltraitances infantiles, traumatismes, stress social, affectif ou professionnel, isolement…peuvent être désastreux pour la santé mentale, entre autres. A l’inverse, un environnement favorable à ce niveau peut être stimulant et bénéfique pour le cerveau.

 

  • Les substances chimiques : la pollution de l’air, les nanoparticules, les pesticides, le tabac, l’alcool ou encore l’ingestion de drogues et autres produits addictifs sont nocifs pour le cerveau. Certains médicaments ont également des effets secondaires dommageables.

 

  • Le mode de vie : certains aliments sont connus pour avoir un effet protecteur sur le cerveau, comme les oméga-3, alors que d’autres ont des effets néfastes, comme le sucre. Le stress chronique est un facteur de risque majeur pour de nombreuses maladies du cerveau. Un mauvais sommeil, un manque d’activités physiques et/ou intellectuelles peuvent être nuisibles, alors que bien dormir, bouger et stimuler ses neurones peut avoir des effets protecteurs sur le cerveau.

 

  • Le métabolisme : le fonctionnement du cerveau est soumis aux influences métaboliques générales. Des troubles métaboliques affectant le métabolisme glucidique ou celui du cholestérol par exemple sont des facteurs de risque de maladies neurologiques et psychiatriques.

 

  • Le système hormonal : que ce soient les hormones sexuelles, les hormones liées à la prise alimentaire ou encore les hormones de stress, des dysfonctionnements hormonaux peuvent entraîner des répercussions sur le cerveau. Certaines hormones vitales sont aussi secrétées par les glandes endocrines du cerveau.

 

  • Les réactions inflammatoires : le dysfonctionnement de notre système immunitaire et le déclenchement de réactions inflammatoires inappropriées peuvent être à l’origine de maladies du cerveau. Elles peuvent par exemple être déclenchées par des infections (virus, bactéries, parasites, champignons…).

 

  • Les microbiotes : qu’il soit intestinal, vaginal, cutané, nasal… la composition du microbiote peut jouer un rôle déterminant, favorable comme délétère pour l’organisme suivant les populations de micro-organismes qui le colonisent. L’utilisation de prébiotiques et/ou probiotiques est à l’étude pour pallier les déséquilibres.

 

  • Les affections de nos organes : lorsqu’un organe est touché par une pathologie (maladie cardiovasculaire, intestinale, respiratoire, un cancer…), de sévères retentissements peuvent avoir lieu sur le cerveau.

   

Enfin, le 4ème et dernier Appel à Projets sur cette thématique visait à comprendre comment le cerveau s’adapte à l’environnement tout au long de la vie, et trouve des solutions pour se protéger face aux agressions. Cela a notamment impliqué les processus de neurogenèse (production de nouveaux neurones), de plasticité cérébrale (réorganisation des connexions neuronales en fonction de l’environnement) ou les mécanismes de réparation et de compensation qui peuvent être favorisés par plusieurs approches thérapeutiques (neurofeedback, thérapie cognitive et comportementale, musicothérapie…).    

 

Tous ces aspects de l’environnement peuvent constituer des facteurs de risque mais aussi de protection et de prévention du cerveau. Il est donc primordial que les chercheurs travaillent sur cet axe de recherche innovant et transversal afin de mieux connaître les effets des facteurs environnementaux sur le cerveau et les facultés d’adaptation de celui-ci pour lutter contre les pathologies neurologiques et psychiatriques qui touchent des millions de personnes dans le monde.

APPEL À PROJETS 2022

« L’adaptation du cerveau à son environnement » > Découvrir l’Appel à Projet 2022

APPEL À PROJETS 2021

« Le cerveau et l’environnement interne du corps » > Découvrir l’Appel à Projet 2021

APPEL A PROJETS 2020

« Le cerveau protégé de/par son environnement » > Découvrir l’Appel à Projet 2020

APPEL À PROJETS 2019

« Le cerveau agressé par son environnement » > Découvrir l’Appel à Projet 2019

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