Programme 2023 – 2025 : « Au croisement des maladies du cerveau »

Après 4 années consécutives sur la thématique du cerveau dans son environnement, la Fédération pour la Recherche sur le Cerveau et ses associations membres lancent un nouveau programme trisannuel de soutien aux projets de recherche sur la thématique : « Au croisement des maladies du cerveau ». Ce programme visera à identifier, caractériser et expliquer les mécanismes fondamentaux communs aux maladies du cerveau.

 

Des anomalies dans la structure ou le fonctionnement du cerveau sont à l’origine des maladies neurologiques et mentales, et de leurs symptômes. Certaines de ces anomalies peuvent être spécifiques à telle ou telle pathologie, mais il existe également de nombreux points communs entre ces maladies qui sont bien trop souvent abordées par leurs différences, beaucoup plus rarement par leurs ressemblances. Pourtant, c’est bien toujours le même organe, notre cerveau, qui est touché.

 

Les pathologies neurologiques et psychiatriques peuvent par exemple présenter :

 

  • des facteurs de risque communs: le stress, l’alimentation, la vie in-utéro, l’exposition à des substances toxiques, à des virus, à des bactéries… Par exemple, l’exposition aux pesticides est un facteur de risque de la maladie de Parkinson, de la maladie d’Alzheimer et de troubles neurodéveloppementaux tels que les troubles du spectre autistique.

 

  • des causes communes : une neuro-inflammation, une mort neuronale, un dysfonctionnement du microbiote, un défaut de libération d’un neurotransmetteur, un problème génétique… La sclérose latérale amyotrophique et la dégénérescence fronto-temporale sont des maladies neurodégénératives pouvant par exemple avoir une cause génétique commune, une mutation du gène C9orf72.

 

  • des symptômes communs : troubles moteurs, troubles du sommeil, troubles cognitifs, troubles du comportement… Le tremblement est par exemple un symptôme retrouvé dans de nombreuses pathologies du cerveau : maladie de Parkinson, dystonie, tremblement essentiel, syndrome cérébelleux, addictions, atrophie multisystématisée, entre autres.

 

  • des structures affectées communes : cortex, thalamus, moëlle épinière, noyaux gris centraux… Par exemple, cette région nommée « noyaux gris centraux » est affectée dans la maladie de Huntington, mais aussi dans la dystonie, la maladie de Parkinson et la démence à corps de Lewy.

 

  • des approches thérapeutiques communes : stimulation cérébrale profonde, neurofeedback, alimentation, cibles pharmacologiques communes, repositionnement de molécules… Des antiépileptiques sont par exemple aussi utilisés pour traiter des douleurs liées à la sclérose en plaques ou encore en prévention d’épisodes dépressifs chez les personnes souffrant de troubles bipolaires.

 

Mieux comprendre tous ces mécanismes transversaux effacera progressivement les frontières entre les maladies du cerveau, éclairera sur les comorbidités fréquemment observées et ouvrira de nouvelles perspectives thérapeutiques pour ces pathologies dont on manque cruellement de traitements. C’est l’ambition de ce nouveau programme lancé par la FRC et ses membres pour les 3 prochaines années et qui se déclinera en 3 appels à projets consécutifs.

Appel à Projet 2024

« Les mécanismes sous-tendant les symptômes communs aux maladies du cerveau »

> Découvrir l’Appel à Projets 2024

Appel à Projet 2023

« Les mécanismes biologiques communs aux maladies du cerveau »

> Découvrir l’Appel à Projet 2023

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