Programme de recherche 2026 – 2029 : « Le cerveau en équilibre »

Nouvelle thématique des Appels à Projets 2026-2029 de la Fondation

Nous pensons, rions, aimons, mangeons, marchons, dansons… Ces gestes quotidiens reposent sur les équilibres de notre cerveau. Rien n’est figé : cet organe évolue constamment, les équilibres sont dynamiques. Autrement dit, il n’existe pas un « cerveau normal » unique, mais une multitude de fonctionnements façonnés par notre biologie et nos expériences.

 

Après 3 ans de recherche sur les points communs entre les maladies du cerveau, la Fondation lance en 2026 son nouveau programme innovant « Le cerveau en équilibre ». Cette thématique permettra aux chercheurs d’étudier le cerveau sous l’angle des équilibres et déséquilibres qui régissent son fonctionnement, propre à chaque personne.

Qu’est-ce qu’un cerveau en équilibre ?

Notre cerveau, comme l’ensemble de notre système nerveux, s’adapte en permanence aux signaux internes (comme ceux de l’intestin, nos émotions…) et externes (environnement, stress, relations sociales). Cette capacité d’adaptation permet de maintenir un équilibre à différentes échelles. Mais lorsque ces équilibres se fragilisent, le cerveau peut dysfonctionner, entraînant des troubles neurologiques et/ou psychiatriques.

 

A quelles échelles se situent les équilibres du cerveau ?

• Biochimique: comme l’équilibre des messagers chimiques présents dans le cerveau à un moment précis et leur quantité. Par exemple, un déséquilibre de la quantité de glutamate, un messager chimique qui excite les neurones, est impliqué dans l’épilepsie mais aussi dans certaines maladies neurodégénératives.
• Biologique: comme l’équilibre entre les nouvelles connexions neuronales créées et celles à supprimer, processus qui a lieu pendant l’apprentissage. Ainsi, supprimer trop de connexions neuronales pourrait mener à des pathologies telles que la schizophrénie. Ne pas en supprimer suffisamment aurait une incidence dans la survenue des troubles du spectre autistique.
• Cognitive: comme l’équilibre entre les éléments dont on se souvient et ceux qu’on oublie. Des déséquilibres importants dans ce système qu’est la mémoire apparaissent dans le trouble du stress post-traumatique, la maladie d’Alzheimer, la dépression…
• Comportementale: comme l’équilibre entre la recherche de plaisir et le comportement addictif. Cet équilibre est mis en cause dans les troubles du comportement alimentaire ou l’addiction par exemple.

 

Pourquoi ces recherches sur les équilibres du cerveau ?

Chaque cerveau est unique, fruit d’une combinaison complexe entre génétique et environnement. Cette diversité engendre un continuum de fonctionnements :

• Le fonctionnement physiologique : le cerveau fonctionne correctement.
• Le fonctionnement atypique : le cerveau fonctionne différemment sans que cela ne soit pathologique.

Le fonctionnement pathologique : le cerveau ne fonctionne pas correctement en lien avec des maladies psychiatriques ou neurologiques, que ce soit comme cause, conséquence, ou les deux.

Explorer ce continuum aide à mieux comprendre les troubles et valoriser la diversité cérébrale, contribuant ainsi à leur déstigmatisation.

 

À quoi serviront ces recherches ?

• Ouvrir la voie à de nouvelles stratégies thérapeutiques : comprendre les déséquilibres cérébraux pour mieux les compenser.
• Développer des interventions ciblées pour améliorer notre santé cérébrale : explorer ce qui fait l’unicité d’un fonctionnement cérébral pour favoriser la médecine personnalisée.
• Enrichir nos connaissances pour améliorer la prévention : aboutir à de bonnes pratiques pour optimiser la capacité d’adaptation de notre cerveau et prévenir les troubles.
• Favoriser des diagnostics précoces : détecter rapidement les déséquilibres afin d’intervenir au plus tôt.