AVC du nouveau-né : quelles sont les conséquences des crises épileptiques ?

Porteur de projet : Dr Christiane Charriaut-Marlangue, UMR 1141, Hôpital Robert-Debré, Paris

Titre du projet : « Rôles des décharges épileptiques pendant l’ischémie sur le devenir neurologique »

Subvention attribuée par la FRC en 2014 : 38 500 €

Projet sélectionné par le Conseil scientifique de la FFRE

 

Description du projet

Au cours de l’accouchement, le nouveau-né peut être victime d’accidents vasculaires responsables d’un arrêt de la circulation sanguine et d’un manque d’oxygénation du cerveau. Plus de la moitié des nouveau-nés faisant un infarctus cérébral (ou AVC ischémique) présente des crises épileptiques pendant la phase initiale. La taille de tissu cérébral atteint semble être un facteur de pronostic. Après cet épisode, il existe des séquelles irréversibles sur le cerveau en développement. Tous les enfants vont présenter une hémiplégie (difficulté motrice de la moitié du corps) et la moitié d’entre eux va aussi débuter une épilepsie.

 

L’équipe de Christiane Charriaut-Marlangue, du laboratoire « Neuroprotection du cerveau en développement » (Inserm U1141 – Hôpital Robert Debré), a mis au point un modèle expérimental mimant l’AVC du nouveau-né chez le rongeur. Leurs récents travaux ont permis de montrer qu’il existait également des crises épileptiques chez ces modèles. Ces chercheurs tentent donc de répondre à deux questions : Les crises épileptiques au moment de l’AVC augmentent-elles la taille de la lésion cérébrale ? Les crises épileptiques au moment de l’AVC jouent-t-elle un rôle dans l’apparition d’une épilepsie au cours de l’enfance ?

 

La réponse à ces questions permettra de savoir s’il faut renforcer les traitements des crises épileptiques chez le nouveau-né touché par un AVC et si certains traitements peuvent empêcher le développement d’une épilepsie.

 

Le centre de recherche

L’UMR 1141 est une unité mixte de recherche (Université Paris Diderot, Inserm, CNRS, AP-HP), installée au sein de l’Hôpital Robert-Debré. Elle bénéficie d’un environnement de travail optimal pour favoriser en permanence les échanges entre les patients, le corps médical et les chercheurs.

Les équipes de ce laboratoire de neurosciences travaillent sur la compréhension des mécanismes qui altèrent le fonctionnement du cerveau en développement, depuis le fœtus jusqu’à l’adolescent, que les origines des dysfonctionnements soient génétiques ou acquises (comme suite à une infection ou à un traumatisme physique par exemple), et que les maladies soient fréquentes ou ne touchent qu’un petit nombre de patients (maladies rares).

 

Ce laboratoire développe tous les aspects de la recherche depuis l’identification de la maladie, ses mécanismes au niveau cellulaire, ses conséquences sur le fonctionnement du cerveau jusqu’à la mise en place de nouveaux traitements, à travers quatre thèmes majeurs : les lésions cérébrales du nouveau-né, les maladies mitochondriales, l’excitabilité des neurones, et les anomalies génétiques du développement cérébral.

 

Photo : Inserm/Delapierre, Patrick
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Portrait de Christiane Charriaut-Marlangue

Le Dr Christiane Charriaut-Marlangue est directrice de recherche Inserm au sein du laboratoire « UMR 1141 – Neuroprotection du cerveau en développement » à l’Hôpital Robert Debré.

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