Identification d’un réseau neuronal dysfonctionnel dans des troubles psychiatriques

Porteur du projet : Céline AMIEZ – Institut Cellule Souche et Cerveau (SBRI) – Bron (Lyon)

Titre du projet : Régulation de l’adaptation comportementale : identification du dialogue fonctionnel entre amygdale et cortex cingulaire

Montant :  79 900 €

 

« Nous remercions chaleureusement la FRC et ses donateurs pour leurs actions cruciales de soutien aux chercheurs et permettre ainsi l’avancée des connaissances et l’élaboration de nouvelles stratégies thérapeutiques. » – Céline Amiez

 

Descriptif du projet

 

La capacité à adapter notre comportement est cruciale pour survivre à notre environnement et participer aux interactions sociales. Elle est déficitaire dans un grand nombre de troubles psychiatriques tels que la schizophrénie, la dépression, ou l’anxiété. La compréhension des bases neuronales de l’adaptation comportementale et de ses dysfonctionnements est de la plus haute importance à l’ère où la Covid-19 entre autres, continue d’induire une augmentation spectaculaire dans le monde entier des patients souffrant de ces maladies. La littérature suggère que le réseau formé par 2 régions du cerveau, le cortex cingulaire moyen (MCC) et l’amygdale (AMG), joue un rôle clé dans les capacités adaptatives et qu’il dysfonctionne dans ces pathologies psychiatriques.

 

Ce projet vise à comprendre comment ces deux régions communiquent et interagissent ensemble pour permettre une adaptation comportementale. Pour ce faire, des données d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf), déjà obtenues sur des sujets réalisant une tâche testant leur capacité d’adaptation, seront analysées à l’aide de modèles computationnels afin de mieux comprendre le fonctionnement de ce réseau chez l’humain. L’influence de ce réseau sur l’activité cérébrale sera identifiée chez le modèle le plus proche du cerveau humain, i.e. le singe macaque, grâce au couplage entre perturbation locale par application de stimulations transcrâniennes par ultrasons et IRMf.

 

Ce projet permettra d’identifier des marqueurs de fonctionnement/dysfonctionnement du réseau MCC-AMG dans l’adaptation comportementale. Ils permettront ainsi de raffiner les stratégies cliniques émergentes pour le traitement des troubles psychiatriques telles que la neurostimulation ciblée.

 

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L’équipe du Dr. Céline Amiez collaborera avec l’équipe du Dr. Benoît Girard de l’Institut des Systèmes Intelligents et de Robotique (ISIR) de Sorbonne Université (Paris) pour une partie des analyses computationnelles des modèles étudiés.

 

Photographie de l’équipe de Céline Amiez.

 

Photographies : INSERM / Pexels

La chercheuse

Après l’obtention de son Doctorat de Neurosciences sous la direction du Dr Jean-Paul Joseph à l’université Claude Bernard Lyon 1 en 2002, Céline Amiez a effectué un stage post-doctoral sous la direction du Dr. Michael Petrides à l’Université McGill (Montréal, Canada). Grâce à l’obtention d’un contrat Jeune Chercheur de la Fondation Neurodis en 2010, elle a rejoint l’équipe « Neurobiologie des Fonctions Exécutives » de l’Institut Cellule Souche et Cerveau (SBRI) à Bron (INSERM U1208). Céline Amiez a ensuite été recrutée par le CNRS en tant que Chargée de Recherche en 2013, puis en tant que Directrice de Recherche en 2021 dans ce laboratoire. Sa recherche vise à comprendre les mécanismes neurobiologiques responsables de l’adaptation comportementale dans des contextes cognitifs variés, et à déterminer comment ils ont évolué chez les primates.

Le centre de recherche

Ce projet est issu d’une équipe de l’Institut Cellule Souche et Cerveau (SBRI) de Lyon.

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