Quels sont les facteurs génétiques communs et distincts des maladies neurologiques démyélinisantes ?

Porteur du projet : Nicolas VINCE – Centre de Recherche en Transplantation et en Immunologie (Nantes)

Titre du projet : Neurogénétique et multi-omiques de la sclérose en plaques, de la neuromyélite optique et de la MOGAD

Le projet est soutenu par la Fondation pour l’Aide à la Recherche sur la Sclérose en Plaques (ARSEP). L’expertise scientifique a été assurée par le Conseil Scientifique de la FRC.

Montant :  80 000 €

 

«Ce projet a le potentiel d’identifier des éléments clefs dans le développement des 3 pathologies et pourrait éventuellement ouvrir la voie à de nouvelles approches de prévention et de traitement, améliorant ainsi la qualité de vie de personnes atteintes. Dans le même sens, mon aspiration pour l’avenir est de voir ce projet évoluer et aboutir à des avancées significatives dans la compréhension des mécanismes fondamentaux des maladies neuroinflammatoires, en particulier la SEP, la NMOSD et la MOGAD. J’espère que les résultats de nos études […] bénéficieront aux patients en leur offrant de meilleurs outils de diagnostic, des thérapies personnalisées, idéalement, des stratégies de prévention pour éviter ou retarder l’apparition de ces maladies. » – Nicolas Vince

 

En résumé

 

La maladie du spectre de la neuromyélite optique et la maladie du spectre des anticorps anti-MOG, des maladies neurologiques auto-immunes, ont longtemps étaient confondues à la sclérose en plaques. Elles sont aujourd’hui considérées comme des pathologies distinctes. Le Dr Nicolas Vince et son équipe cherchent ici à mieux caractériser les points communs et les différences de ces trois maladies sur le plan génétique et épigénétique, prenant compte l’impact du mode de vie et de l’environnement sur le patrimoine génétique, pour découvrir leurs mécanismes clés. Ce projet permettra de mieux définir ces maladies démyélinisantes, ce qui pourrait donner lieu à une amélioration et une personnalisation des soins apportés aux patients qui en sont atteints.

 

 

Descriptif du projet

 

La sclérose en plaques (SEP), la maladie du spectre de la neuromyélite optique (NMOSD) et la maladie du spectre des anticorps anti-MOG (MOGAD) sont des maladies neurologiques auto-immunes démyélinisantes graves dont les causes restent difficiles à cerner.

La maladie du spectre de la neuromyélite optique a longtemps été considérée comme une variante du spectre de la SEP, bien que des caractéristiques cliniques, radiologiques et pathologiques distinctes aient été signalées chez les patients atteints.

La maladie du spectre des anticorps anti-MOG est une autre forme de maladie du spectre de la neuromyélite optique attribuée à des anticorps dirigés contre une protéine composant la gaine de myéline isolant les fibres nerveuses, la MOG (myelin oligodendrocyte glycoprotein).

La maladie du spectre de la neuromyélite optique et la maladie du spectre des anticorps anti-MOG sont aujourd’hui considérées comme des pathologies distinctes de la SEP.

 

L’objectif du projet est d’étudier l’architecture génétique et épigénétique communs et/ou différents dans ces trois pathologies en combinant plusieurs sources d’information : les différentes versions d’un gène (variant génétique), les variations dans la régulation des gènes (épigénétique) pouvant être influencée par l’environnement ou le mode de vie et le niveau d’activité des gènes.

Ces différentes expériences vont permettre à l’équipe de Nicolas Vince de répondre à plusieurs questions :

  • Est-ce que certaines régions du génome sont associées à la NMOSD ou à la MOGAD?
  • Quelles sont les ressemblances et les différences génétiques entre ces trois pathologies auto-immunes ?
  • Quelles sont les mécanismes biologiques sous-jacents à ces maladies ?

 

Les résultats préliminaires de l’équipe ont confirmé que certains gènes liés aux protéines du système immunitaire étaient associés à la neuromyélite optique et d’autres à la MOGAD, cela signifie que chez les patients ces gènes présenteraient des variations par rapport aux individus sains. Les équipes souhaitent étudier l’impact fonctionnel de leurs premiers résultats.

 

Ce projet permettra de mieux définir ces maladies démyélinisantes et découvrir leurs mécanismes clés, ce qui pourrait donner lieu à une amélioration et une personnalisation des soins apportés aux patients qui en sont atteints.

 

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Ce projet bénéficie de l’expertise sur la SEP, la neuro-immunologie, la génomique et bio-informatique de l’équipe de Nicolas Vince (Centre de Recherche en Transplantation et en Immunologie, Nantes), en synergie avec les compétences de l’équipe Lara Kular (Karolinska Institute, Suède) sur l’épigénomique de la SEP

 

Images : Inserm

PROJET FINANCÉ PAR LA FONDATION POUR L’AIDE A LA RECHERCHE SUR LA SEP (ARSEP)

La FRC et ses membres lancent chaque année leur Appel à Projets en recherche sur une thématique donnée en relation avec les pathologies neurologiques et psychiatriques.

C’est dans ce cadre que la fondation ARSEP, membre fondateur de la FRC, s’est positionnée pour soutenir ce projet de recherche sélectionné par le Conseil Scientifique de la FRC, et qui pourrait apporter de nouvelles pistes thérapeutiques pour améliorer la prise en charge des patients atteints de sclérose en plaques.

LE CHERCHEUR

Nicolas Vince a obtenu une licence de biologie à l’université de Nantes, suivi d’un Master de génétique à Paris Sud. Son doctorat, réalisé à l’hôpital St-Louis, Paris Descartes, est obtenu en 2010. Il a ensuite effectué un postdoc aux Etats-Unis entre 2011 et 2016. En 2016, Nicolas Vince est revenu en France pour un second postdoc au CR2TI à Nantes, avant d’être recruté en tant que chercheur (CRCN) à l’Inserm en 2021. Il a obtenu son HDR en 2022. Ses recherches se concentrent sur l’étude immunogénétique des maladies liées à l’immunité. Nicolas Vince est impliqué dans plusieurs projets et consortium sur le thème de la génétique, notamment la direction du consortium international de référence SNP-HLA (SHLARC).

LE CENTRE DE RECHERCHE

Ce projet est issu d’une équipe du Centre de Recherche en Transplantation et en Immunologie (Nantes).

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