L’ELISA Digital, une innovation pour la détection des biomarqueurs des affections neurologiques

Porteur de projet : Sylvain LEHMANN – Institut de Médecine régénératrice et Biothérapie – CHU de Montpellier

 

Projet  sélectionné par le Conseil scientifique de la FRC et financé grâce au  Rotary « Espoir en Tête ».

120 000 € attribués en 2015 pour l’acquisition d’un appareil ELISA Digital

 

Description du projet

Dans le domaine des affections neurologiques, les biomarqueurs biologiques utilisés en clinique ne sont pas nombreux et ils sont principalement détectés dans le liquide céphalorachidien (liquide biologique dans lequel baignent le cerveau et la moelle épinière). De nombreux programmes de recherche qui visent à détecter de nouveaux biomarqueurs dans ce fluide biologique, notamment par des approches protéomiques (qui étudient les protéines), sont actuellement en cours. Cependant, la possibilité de doser des biomarqueurs dans d’autres types de prélèvements (sang, urine, salive, larmes..) présente un intérêt important car moins invasif et utilisable pour un dépistage, ou pour le suivi régulier d’une pathologie. Se pose alors le problème de la sensibilité et de la spécificité de ces dosages en particulier dans le sang sachant que ce fluide est 100 fois plus concentré en protéine que le liquide céphalorachidien.

Ce projet d’investissement vise à répondre au challenge de détection des biomarqueurs neurologiques par une méthode innovante issue des nanotechnologies. L’équipement que l’équipe de Sylvain Lehmann souhaite acquérir permet l’isolement et la détection individuelle d’immunocomplexes dans des puits de taille de l’ordre du femto-litre et de lire ensuite les résultats de façon digitale.

Plusieurs projets scientifiques issus de collaborations entre équipes feront appel à cet équipement mis en commun et disponible également pour des équipes extérieures.

Ainsi par exemple : la détection de la protéine tau (liée aux taupathies) se fera en collaboration avec l’Inserm UMR 837 de Lille (equipe du Dr Susanna Schraen) ; la détection de l’orexine (neurotransmetteur d’acides aminés) avec le centre de référence nationale sur la narcolepsie avec le BioCampus de Montpellier ; la détection de nouveaux biomarqueurs protéomiques dans la maladie d’Alzheimer, la sclérose en plaque et la sclérose latérale amyotrophique avec des unités de recherche de l’Institut de Génomique Fonctionnelle de Montpellier et enfin la détection de cytokines (hormones du système immunitaire) et de facteurs de croissance dans plusieurs des projets commun portant sur la maladie d’Alzheimer, la sclérose en plaque et l’épilepsie.

Lors de la sélection de ce projet en 2015, cet équipement n’existe encore dans aucun laboratoire en France.

 

Le centre de recherche

L’Institut de Médecine régénératrice et Biothérapie, situé au sein du CHU de Montpellier et inauguré début 2015, est un nouveau centre de recherche qui rassemble scientifiques et cliniciens et conduit les projets d’innovation incluant la médecine régénérative et immunothérapies innovantes. Ses objectifs sont d’accroître la connaissance de la biologie des cellules souches ainsi que les interactions entre cellules souches, cellules immunitaires ou encore niches de cellules souches.

Dr Susanna Schraen de l’unité Inserm UMR 837 de Lille, collaboratrice de ce projet

Institut de Médecine Régénératrice et de Biothérapie

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