Le cerveau et son environnement : les activités physiques

Aujourd’hui, il est acquis et démontré que l’activité physique exerce un effet protecteur sur les maladies neurodégénératives et apporte une amélioration certaine du sommeil, de l’humeur et des fonctions cognitives. L’activité physique est également recommandée en cas de maladies du cerveau car elle permettrait de soulager certains symptômes.

Depuis plusieurs années, la FRC et ses membres considèrent les effets de l’activité physique sur le cerveau comme un sujet d’intérêt pour la recherche en neurosciences et ont financé plusieurs projets de recherche sur cette thématique.

Les effets de l’activité physique sur le cerveau

Il est avéré que la pratique du sport a de nombreux effets positifs sur le cerveau. Elle permet une amélioration des capacités cognitives, et elle pourrait même protéger de certaines pathologies du cerveau telles que les maladies neurodégénératives et la dépression. Une étude internationale menée en 2016 montre un effet bénéfique du sport chez les personnes souffrant de dépression. Il est même prouvé scientifiquement que la pratique d’une activité physique régulière protège de la maladie d’Alzheimer, au moins autant que la pratique d’activités intellectuelles. Les effets du sport sur le cerveau peuvent être indirects (meilleure oxygénation, métabolisme amélioré…), mais la pratique d’une activité sportive libère aussi un certain nombre de molécules psychoactives, telles que les endorphines, pouvant jouer sur l’humeur et les circuits de la douleur.

Les activités physiques et le cerveau : que savent les français ?

En parallèle de son soutien à des projets de recherche concernant les effets de l’activité physique, la FRC a réalisé un sondage afin d’évaluer les connaissances des Français concernant les facteurs agissant sur le cerveau. Certains facteurs de risque, bien identifiés, sont minorés par les Français par rapport aux experts. Le plus grand décalage concerne le manque d’activité physique citée par 23% des Français contre 40% des experts.

 

Le manque d’activité physique est surtout associé par les Français au coeur (87%), aux articulations (76%) aux poumons (45%) et seulement 27 % pensent qu’il peut endommager le cerveau. Le collège d’experts lui l’associe au cerveau (77%) au même niveau qu’aux articulations (77%) et plus que pour la santé des poumons (56%).

Les Français savent que l’activité physique est un des éléments importants pour maintenir son cerveau en bonne santé (40%) en le plaçant en 3ème position après les activités intellectuelles et le sommeil et devant le fait de contenir son stress (33%). Mais les experts, eux, lui attribuent une place plus importante en deuxième position (63%) juste après la pratique des activités intellectuelles (72%) et devant le sommeil (44%).

Même si une partie des Français a conscience que l’activité physique est importante pour la bonne santé de leur cerveau, ce n’est pas la principale raison qui les fait aller dans les salles de sport ! En effet, 28 % seulement des Français interrogés disent pratiquer une activité physique dans un objectif de bien-être psychologique, leur objectif principal étant de préserver la forme physique (64%) et d’éviter les problèmes cardiaques (41%). Les 65 ans et plus sont davantage à citer le fait d’entretenir le coeur (59% contre 41% de l’ensemble) et les 25-34 ans citent davantage de raisons liées au bien-être psychologique (35% contre 28% de l’ensemble).

 


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Pourquoi prend-on, ou pas, plaisir à faire une activité physique ?

Les effets anxiolytiques de l’exercice physique chez l’Homme sont établis depuis de nombreuses années. En effet, cela fait plus de 10 ans que l’on sait qu’une session d’exercice physique active le système endocannabinoïde* chez le sportif entraîné et que le système endocannabinoïde module les états d’anxiété. Cependant, le rôle exact de ce système lors de l’exercice physique est resté longtemps inconnu.

Découvrez le projet de Giovanni Marsicano financé par la FRC 

Maladie d'Alzheimer: l'activité physique serait bénéfique pour les fonctions cognitives

Des travaux menés par une équipe de recherche américaine ont montré l’implication de l’exercice physique dans la formation de nouveaux neurones ainsi que dans l’amélioration de la cognition dans un modèle d’étude de la maladie d’Alzheimer

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