Réduction de l’espérance de vie chez les personnes atteintes de troubles psychiques : quelles en sont les raisons ?

Des études scientifiques ont montré que l’espérance de vie est fortement réduite chez les personnes touchées par des troubles psychiques. Ces données sont préoccupantes et interpellent étant donné que les pathologies psychiatriques n’entrainent pas de conséquences directes sur les organes de façon létale. Par ailleurs, l’augmentation du risque de décès des personnes souffrant de troubles psychiques n’est que très partiellement expliquée par un risque plus élevé de suicide. D’autres éléments sont donc en cause dans cette diminution de l’espérance de vie.

 

Quelles en sont les raisons ?

Des hypothèses ont été avancées concernant les facteurs qui pourraient expliquer cet écart considérable d’espérance de vie et de risque de mortalité.

  • des facteurs comportementaux qui sont souvent combinés (conduites addictives dont consommation de tabac, sédentarité, manque d’activité physique, régime alimentaire déséquilibré, etc.)
  • des conditions de vie défavorables.
  • une situation socio-économique généralement moins bonne chez les individus souffrant de troubles psychiques.
  • le recours et l’accès aux soins sont réduits (étudié par Magaly Coldefy dans le projet soutenu par la FRC et UNAFAM)

D’autres pistes de recherche récentes évoquent des facteurs de risque biologiques communs entre maladies physiologiques et psychiatriques telle que des perturbations de système inflammatoire.

 

LES MALADIES PSYCHIATRIQUES ET LES TROUBLES DU COMPORTEMENT

Découvrez notre dossier sur les maladies psychiatriques et troubles du comportement

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le projet de Magali Coldefy soutenu par la FRC et l’UNAFAM

L’équipe de Magali Coldefy a pour objectif de mener des travaux complémentaires afin de tenter d’apporter des éléments explicatifs à ces constats.

Son projet consiste à analyser des données nationales de santé et étudier les parcours de soins des personnes suivies pour des troubles psychiques sévères (en se centrant prioritairement sur les troubles schizophréniques et bipolaires). Ce projet représente une première étape en vue d’émettre des recommandations pour mieux répondre aux besoins de soins des personnes vivant avec des troubles psychiques.

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