Caractérisation d’une protéine au potentiel anti-inflammatoire, une piste thérapeutique pour plusieurs maladies du cerveau

Porteur du projet : Angela GIANGRANDE – Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire (IGBMC – Strasbourg)

Titre du projet : Déchiffrer le rôle anti-inflammatoire du facteur de transcription Gcm dans les conditions neuroinflammatoires

Montant :  80 000 €

 

«Le développement d’approches thérapeutiques innovantes pour de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques nécessite une excellente connaissance des mécanismes biologiques à la base de la neuro-inflammation. Grâce au financement de la FRC, nous allons établir les bases moléculaires d’une nouvelle voie anti-inflammatoire impliquée dans la neuro-dégénération. A long terme, notre espoir est de fournir de nouvelles pistes thérapeutiques […] Un grand merci à tous les donateurs qui soutiennent la recherche et font confiance dans notre passion et travail quotidien.» – Angela Giangrande

 

En résumé 

La neuroinflammation jouerait un rôle dans l’apparition de maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques. Le Dr Angela Giangrande a pour objectif dans ce projet d’étudier les mécanismes à la base de cette neuroinflammation commune. La chercheuse et son équipe cherche en particulier à caractériser le mode d’action d’une protéine qui aurait un potentiel anti-inflammatoire. Ce projet permettra de mettre en lumière des acteurs moléculaires de la neuroinflammation pour aider le développement d’approches thérapeutiques innovantes dans ces pathologies neurodégénératives.

Descriptif du projet

La neuroinflammation est un trait commun aux maladies neurodégénératives comme la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques. Les mécanismes moléculaires à la base de l’apparition et de la progression de ces maladies sont encore cependant peu compris. Cibler les facteurs à la base de la neuroinflammation pourrait donc aider le développement d’approches thérapeutiques innovantes pour ces pathologies. L’équipe d’Angela Giangrande a récemment démontré un potentiel anti-inflammatoire d’une protéine permettant de réguler l’expression d’un gène donné, aussi appelée facteur de transcription, dont le rôle est conservé dans l’évolution jusqu’à l’homme. En l’occurrence cette protéine nommée Gcm peut réguler l’expression de multiple gènes impliqués dans le processus inflammatoire. La production de Gcm augmenterait dans des conditions neuroinflammatoires aigues et chroniques, atténuant ainsi l’état inflammatoire.

Le but de ce projet est donc de caractériser ce facteur de transcription en identifiant son mode d’action au niveau moléculaire lors de la neuroinflammation liée au vieillissement. L’équipe travaillera sur un modèle de maladie de Parkinson et un modèle de lésions démyélinisantes comme ce qui est observé dans la sclérose en plaques. Les chercheurs utiliseront une approche multidisciplinaire faisant appel aux approches génétique, moléculaire et cellulaire disponibles chez la drosophile et les modèles murins, ainsi qu’aux technologies de séquençage à haut débit permettant d’analyser les informations génétiques de chaque cellule et aux études comportementales. Les résultats obtenus amélioreront la compréhension des mécanismes physiopathologiques modulant les processus neuroinflammatoires.

Cette étude devrait permettre l’identification de plusieurs cibles à potentiel intérêt thérapeutique dans des maladies du cerveau impliquant la réponse inflammatoire, telle que la maladie de Parkinson, la maladie d’Alzheimer et la sclérose en plaques.

 

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L’équipe d’Angela Giangrande combinera son expertise avec l’équipe de Brahim Nait-Oumesmar à l’Institut du Cerveau à Paris, spécialiste des mécanismes sous-tendant la plasticité et la régénération de la myéline. L’équipe d’Angela Giangrande prendra en charge la partie drosophile et la partie sur les modèles murins sera effectuée par l’équipe parisienne.

 

Photographies : INSERM, Pexels

La chercheuse

Angela Giangrande est Directrice de Recherche CNRS depuis 1997. Elle a obtenu son doctorat au Laboratoire de Génétique Moléculaire des Eukaryotes (LGME) de Strasbourg, où elle s’est intéressée au modèle génétique Drosophila melanogaster. Après avoir obtenu une bourse de l’Organisation Européenne de Biologie Moléculaire (EMBO) pour un séjour postdoctoral à l’université de Washington, elle a établi son groupe de recherche au sein du LGME, puis de l’Institut de génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire (IGBMC). Elle dirige l’équipe « Développement du système immunitaire et du système nerveux ». Elle s’intéresse à l’étude des cellules immunitaires résidants à l’intérieur (cellules gliales) et à l’extérieur (macrophages) du système nerveux central et leur rôle dans le développement de l’organisme et dans des conditions pathologiques.

Le centre de recherche

Ce projet est issu d’une équipe de l’Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire (Strasbourg).

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