6 nouveaux projets financés par l’Opération Rotary-Espoir en Tête pour équiper les centres de recherche français

Comme chaque année depuis 2005, des contremarques de l’avant-première d’un film sont vendues aux rotariens qui se mobilisent au profit de la recherche. Les fonds récoltés servent uniquement à financer de gros équipements de recherche, de la technologie de pointe indispensable aux chercheurs pour étudier le cerveau et mieux comprendre ses dysfonctionnements. Chaque dossier retenu, qui donnera lieu à un financement, est sélectionné par le Conseil Scientifique de la FRC après une étude très rigoureuse.

Cette année, ce sont six projets qui vont être financés dans le cadre de l’Appel à Projets Exceptionnel “Rotary-Espoir en Tête” 2022. Ces équipements de pointe vont ainsi pouvoir être acquis par plusieurs équipes de recherche dans toute la France.

 

  • Un microscope super-résolution 3D-STORM pour visualiser l’architecture des neurones, à l’Institut des Neurosciences (Grenoble), pour un montant de 193 000 €.

Être capable de visualiser divers types d’organisations de protéines à l’intérieur des cellules neuronales est une nécessité si l’on veut comprendre les bases d’anomalies observées dans les neurones pathologiques. L’installation d’un système d’imagerie super-résolutif STORM-3D sur la plateforme d’imagerie de l’Institut des Neurosciences de Grenoble permettra à l’équipe du Dr. Annie Andrieux ainsi que plusieurs autres équipes de l’Institut d’approfondir l’étude du cytosquelette dans le système nerveux central ainsi que son dysfonctionnement dans diverses maladies neurodégénératives (Alzheimer, Huntington, démence fronto-temporale) ou psychiatriques. Pouvoir utiliser cette technique d’imagerie de super résolution est absolument crucial notamment pour 4 programmes de recherche développés à Grenoble.

Cliquez-ici pour découvrir le projet

 

  • Un amplificateur pour enregistrements simultanés iEEG et SUA (single unit activity) pour enregistrer l’activité neuronale sous-tendant l’épilepsie et la cognition, à l’Institut des Neurosciences (Grenoble), pour un montant de 140 000 €.

La chirurgie représente la seule option thérapeutique curative chez les patients épileptiques souffrant d’une épilepsie focale dont les crises résistent au traitement médicamenteux. Les échecs restent cependant nombreux, et les interventions peuvent se grever de déficits post-opératoires difficiles à anticiper. L’acquisition d’un amplificateur permettant d’enregistrer chez les patients épileptiques l’activité unitaire des neurones de façon simultanée à l’enregistrement de l’activité de large populations neuronales permettra à 4 équipes de l’Institut des Neurosciences de Grenoble, dont celle des Drs Julien Bastin et Philippe Kahane, de mieux comprendre les interactions entre épilepsie et cognition. A ce jour, seuls 2 centres sont dotés de cet équipement au niveau national, et son arrivée au CHU Grenoble-Alpes permettra des avancées majeures tant au niveau clinique que scientifique.

Cliquez-ici pour découvrir le projet

 

  • Un système d’imagerie par cartographie optique pour mieux comprendre le fonctionnement du cerveau normal et pathologique, à l’Institut de Génomique Fonctionnelle (Montpellier) pour un montant de 63 765 €.

Décrypter les mécanismes d’excitabilité des neurones pour obtenir une vue d’ensemble de l’activité neuronale normale, du développement précoce au vieillissement, et de sa dérégulation dans les maladies neurologiques et psychiatriques fait l’objet des travaux de nombreux chercheurs de l’Institut de Génomique Fonctionnelle à Montpellier. Si les techniques électrophysiologiques permettent d’interpréter de façon précise les signaux bioélectriques d’un neurone, ce sont les approches d’imagerie qui s’avèrent moins invasives et mieux adaptées pour l’étude de réseaux neuronaux, voire d’organismes entiers. 11 projets de chercheurs, dont celui du Dr. Philippe Lory de l’IGF bénéficieront tout particulièrement de cette technique d’imagerie appelée « cartographie optique » pour mieux comprendre certaines pathologies telles que l’épilepsie, la maladie d’Alzheimer, les pathologies de la moelle épinière, les pathologies neurodéveloppementales ou encore l’amyotrophie spinale.

Cliquez-ici pour découvrir le projet

 

  • Un système d’imagerie par ultrasons fonctionnels pour observer le fonctionnement du cerveau, à l’Institut du Cerveau (ICM, Paris), pour un montant de 200 000 €.

Depuis plusieurs années, d’importants progrès technologiques ont permis de développer de nouvelles techniques d’imagerie ultrasonore pour observer le fonctionnement du cerveau. La dernière version du système d’imagerie par ultrasons fonctionnels ultrarapide d’ICONEUS sera installé dans le bâtiment de la plateforme PHENOPARC de l’Institut du Cerveau. Cette nouvelle installation qui permet de produire des milliers d’images ultrasonores par seconde sera unique au niveau national, et presque aussi au niveau international, où elle n’est aujourd’hui présente que sur le site du campus de Caltech en Californie (USA). L’équipement sera accessible à 6 équipes scientifiques, dont celle du Dr. Pierre Pouget, et permettra dans un premier temps de mener des projets en lien avec les états de conscience, le contrôle du mouvement et les prises de décision.

Cliquez-ici pour découvrir le projet

 

  • Un microscope super-résolution (nanoscope) pour détecter, compter et tracer des molécules uniques dans les cellules neuronales, à l’Unité « Maladies et hormones du système nerveux » (Le Kremlin Bicêtre), pour un montant de 185 700 €.

La compréhension de l’organisation moléculaire précise du cerveau nécessite une analyse super-résolutive, en raison de la petite taille, complexité, variabilité et plasticité des structures neuronales. La microscopie de localisation de molécules uniques permet de détecter et de localiser les signaux de molécules individuelles avec une précision de l’ordre du nanomètre. L’installation d’un nanoscope permettra aux chercheurs de l’Unité « Maladies et hormones du systèmes nerveux » d’imager des molécules uniques multicolores, en 3D et dans de grands champs de vision. Cette technologie permettra à 3 équipes dont celle du Dr. Christian Specht de mieux comprendre les processus neuropathologiques impliqués dans la maladie de Parkinson, les tauopathies, la maladie d’Alzheimer, les démences fronto-temporales et les maladies démyélinisantes comme la sclérose en plaques, dans le but de concevoir de nouvelles stratégies thérapeutiques.

Cliquez-ici pour découvrir le projet

 

  • Un spectromètre de masse pour détecter et quantifier des molécules dans le cerveau normal et malade, à l’Institut des Neurosciences Cellulaires et Intégratives (Strasbourg), pour un montant de 196 900 €.

L’identification et la quantification précise des neurotransmetteurs lors des processus physiologiques et pathophysiologiques constituent un  chalenge majeur pour les neuroscientifiques. Grâce aux évolutions technologiques, toutes ces petites molécules peuvent désormais être détectées et identifiées grâce à un spectromètre de masse. L’installation d’un nouveau spectromètre de masse sur le plateau technique de l’Institut des Neurosciences Cellulaires et Intégratives (INCI) de Strasbourg permettra, de par sa spécificité, de nouveaux types d’analyses qui sont inexistants à ce jour dans la région strasbourgeoise. 9 équipes de l’INCI, donc celle du Dr. Yannick Goumon, seront amenées à l’utiliser pour mener 14 projets de recherche pour une meilleure compréhension du cerveau et des troubles associés tels que la douleur neuropathique, la maladie de Niemann-Pick de type C, l’anxiété, les troubles du sommeil, les addictions aux drogues, la schizophrénie ou encore les tumeurs neuroendocrines.

Cliquez-ici pour découvrir le projet

 

Photographie : © Inserm

En bref, en 2022 :

  • 6 gros équipements de recherche pourront être financés
  • 455 cinémas participants
  • Chacun servira à plusieurs équipes de recherche
  • Certains matériels sont très rares en France et dans le monde
  • Ils permettront d’approfondir les connaissances sur le cerveau et sur de nombreuses pathologies (sclérose en plaques, maladie de Parkinson, épilepsie, maladie d’Huntington, démences fronto-temporales, amyotrophie spinale …)

L’opération Rotary-Espoir en Tête en chiffres

  • 17 années d’existence
  • 89 projets financés, exclusivement du matériel de haute technologie
  • Une 50aine de centres de recherche équipés dans toute la France
  • Des milliers de rotariens mobilisés chaque année

Aller sur le site d’Espoir en Tête

Partager cet article

Facebook
Twitter
Newsletter
moimoncerveau.org