L’IRM cérébral pour dépister plus précocement l’autisme  

Le cerveau a été largement observé chez les enfants atteints de troubles du spectre autistique caractérisés par des déficits au niveau communication, des comportements restreints et répétitifs et une mauvaise interaction sociale. Pourtant le diagnostic de ces troubles se fait assez tardivement vers l’âge de deux ans.

Certaines composantes génétiques familiales permettent de penser qu’il y a un risque élevé pour certains enfants d’être affectés par l’autisme. Une équipe américaine s’est donc intéressée aux images cérébrales faites par Imagerie à Résonance Magnétique (IRM) sur une cohorte de 150 nourrissons dont 106 étaient identifiés « à risque élevé » de développer un autisme du fait de ses antécédents familiaux.  L’IRM a été produite 4 fois durant le suivi médical d’enfants âgés de 6 mois et a permis de prendre les critères suivants en compte : volume du tissu cérébral, surface du cerveau et épaisseur corticale. Le développement cognitif et les comportements associés à l’autisme ont été évalués en parallèle à l’aide de tests d’apprentissage précoce (échelle de Mullen) et de comportement adaptatif (échelle de Vineland).

Chez 15 nourrissons âgés de 6 à 12 mois et présentant un haut risque d’autisme, des surcroissances de certaines régions du cerveau ont été observées par IRM. Le suivi à l’âge de 24 mois a diagnostiqué que 100% de ces enfants présentaient des troubles autistiques. Aucune différence n’a été relevée sur la croissance du volume total du cerveau entre le groupe à risque élevé et le groupe à faible risque chez les nourrissons jusqu’à l’âge de 12 mois. En revanche, pour les enfants âgés de 2 ans, ce taux de croissance cérébrale augmente plus chez les enfants à risque élevé que chez les enfants à risque faible. Pour les chercheurs, cette méthode de dépistage avant les 12 mois de l’enfant à risque élevé montre des résultats prometteurs et mérite d’être approfondie.

 

Rédaction : Nathalie Sellier

Source : « Early brain development in infants at high risk for autism spectrum disorder».  H. C. Hazlett et al. Nature February 15 2017 doi:10.1038/nature21369
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