Cibler des récepteurs synaptiques pour le traitement de l’épilepsie du lobe temporal

 

Porteur de projet : Dr Christophe Mulle, Institut Interdisciplinaire de Neurosciences, Bordeaux

Titre du projet : « Cibler les récepteurs kaïnate ectopiques dans l’épilepsie du lobe temporal »

 Subvention attribuée par la FRC en 2015 : 45 000 € (30 000 € pour 2015 + 11 500 € pour 2014)

Projet sélectionné par le Conseil scientifique de la FFRE

 

 

Description du projet

L’épilepsie se traduit par des crises répétées qui sont l’expression d’un fonctionnement anormal transitoire de l’activité électrique d’une partie du cerveau. L’épilepsie du lobe temporal, très fréquente, est résistante aux traitements pharmacologiques dans 40% des cas. Il est donc très important de mieux comprendre l’origine du dysfonctionnement des circuits neuronaux à la base de ces crises.

Une partie de la recherche sur les mécanismes de l’épilepsie du lobe temporal concerne les synapses, zones de contacts entre les neurones, qui contiennent des cibles potentielles pour un traitement efficace. Des données récentes, obtenues par l’équipe de Christophe Mulle, démontrent l’implication d’une famille de récepteurs des neurotransmetteurs, les récepteurs du glutamate de type kaïnate. Chez l’Homme et chez des modèles d’épilepsie du lobe temporal, les circuits de l’hippocampe se reconfigurent en créant des connections synaptiques surnuméraires, dites récurrentes, qui contribuent fortement à la surexcitation des circuits.

Les récepteurs kaïnate sont impliqués dans la transmission de l’excitation au niveau de ces synapses récurrentes pathologiques. La suppression génétique de ces récepteurs atténue grandement les crises spontanées dans un modèle d’épilepsie chronique du lobe temporal. Le but du projet est de comprendre comment les mécanismes de formation de ces synapses récurrentes pathologiques se forment et, en particulier, par quel mécanismes moléculaires les récepteurs kaïnate aberrants sont recrutés et stabilisés au niveau de ces synapses. Ces chercheurs espèrent ainsi découvrir des approches et des outils moléculaires permettant d’empêcher la formation de synapses fonctionnant avec ces récepteurs aberrants, pour réduire ainsi les crises épileptiques chroniques dans leur modèle et à terme, chez l’Homme.

 

Le centre de recherche

Créé au 1er janvier 2011, l’Institut Interdisciplinaire de Neurosciences (IINS) est une unité mixte de recherche rattachée au CNRS et à l’université de Bordeaux. Fort de 130 personnes réparties en 8 équipes, l’IINS conjugue des compétences multidisciplinaires pour étudier les mécanismes moléculaires et cellulaires impliqués dans l’activité cérébrale. L’Institut développe des méthodes innovantes en imagerie, chimie, physiologie et informatique. Composante de Bordeaux Neurocampus et du LabEx BRAIN, l’IINS est l’un des acteurs majeurs de la communauté des neurosciences en Aquitaine.

Les recherches menées au sein de l’IINS s’articulent autour de 4 axes majeurs : le développement d’outils innovants pour la biologie et l’imagerie cellulaire ; l’étude des complexes moléculaires mis en jeu dans la transmission synaptique, l’adhésion et la migration cellulaire ; l’exploration du développement, de la maturation et du remodelage des synapses ; la compréhension des mécanismes et des pathologies liés à la transmission neuronale.

 

 Photo : Inserm/Latron, Patrice
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Portrait de Christophe Mulle

Christophe Mulle est responsable de l’équipe « Physiologie des synapses glutamatergiques » à l’Institut Interdisciplinaire de Neurosciences de Bordeaux. Cette équipe s’intéresse à la transmission synaptique et à la plasticité des synapses qui seraient impliquées dans de multiples pathologies du cerveau : maladie d’Alzheimer, maladie de Parkinson, épilepsie dépression, schizophrénie, troubles obsessionnels compulsifs…

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