Un microscope confocale dernière génération pour accéder aux détails anatomiques des cellules
Porteur du projet : Karine LOULER – Institut des Neurosciences de Montpellier (INM)
Titre du projet : Imagerie 3D haute résolution à grand volume pour accéder aux morphologies complexes et aux interactions anatomiques des cellules neurales dans le développement et les déficits du système nerveux central et sensori-moteur
Équipement financé grâce à l’opération Rotary-Espoir en Tête 2024 et sélectionné par le Conseil Scientifique de la FRC : un microscope confocale nouvelle génération pour un montant de 180 000 €
« MERCI. Le soutien qu’apporte le Rotary-Espoir en Tête et la Fondation pour la Recherche sur le Cerveau est indispensable aux travaux de recherche réalisés en France car il permet aux Instituts et communautés de chercheurs d’avoir accès à des équipements clefs que très peu d’autres sources de financement acceptent de prendre en charge. Or ces équipements sont indispensables pour confronter expérimentalement nos hypothèses innovantes, collecter des données rigoureuses et obtenir ainsi des résultats significatifs. Le Rotary-Espoir en Tête offre cette fabuleuse opportunité aux équipes de recherche de toute taille d’unir leurs travaux autour d’un équipement de pointe qui leur permet d’avancer ensemble leurs travaux innovants, et pour cela, je l’en remercie infiniment. » – Karine Loulier
Quel est l’équipement acquis et que permet-il ?
Identifier les propriétés anatomiques de multiples partenaires cellulaires présentant des morphologies sophistiquées et localisés au sein d’un environnement tridimensionnel complexe est essentiel pour comprendre comment ces cellules contribuent ensemble au bon fonctionnement du système nerveux. Visualiser ces cellules en 3D et au sein de leur environnement natif est à présent possible grâce à de nouvelles solutions d’imagerie optique haute résolution d’échantillons multicolores, épais et transparents. L’acquisition d’un microscope confocal nouvelle génération équipé d’objectifs à longue distance de travail permettra d’imager le tissu nerveux en profondeur et/ou en volume tout en ayant accès à la morphologie fine des cellules étudiées ou à leurs interactions anatomiques puisque cet équipement permet d’obtenir une résolution subcellulaire, répondant ainsi aux besoins de nombreux projets en cours à l’Institut des Neurosciences de Montpellier.
Quels sont les projets qui bénéficieront de l’équipement ?
I) « Corticogenèse » à étudier les altérations des propriétés anatomiques des astrocytes (cellules de soutien aux neurones) et de leurs interactions avec les neurones et vaisseaux sanguins au cours du développement du cortex cérébral et en contexte de troubles du neurodéveloppement ;
II) « Motoneurone » à caractériser les altérations des connexions nerveuses reliant le cervelet et la moelle épinière dans un modèle murin de la maladie de Charcot en utilisant une combinaison d’outils génétiques et de vecteurs viraux qui circuleront à travers les synapses ;
III) « Sensation » à individualiser les neurones somatosensoriels (responsables de transmettre les informations sensorielles du corps vers le système nerveux central) et leur connexion dans le cervelet, dans l’ensemble de la moelle épinière pour élucider les composantes cellulaires altérées dans les troubles sensori-moteurs;
IV) « Audition » à identifier la composition moléculaire des synapses en ruban à l’intérieur des cellules ciliées internes dans des modèles de synaptopathies auditives ;
V) « Œil » à tester l’impact de différentes molécules issues du criblage pharmacologique sur la régénération du nerf cornéen après abrasion pour une sélection plus rapide de cibles thérapeutiques visant les pathologies oculaires;
VI) « Protéinopathies » à identifier et étudier le dépôt d’amyloïde et l’agrégation de la protéine tau dans des organoïdes de cerveau humain générés à partir de témoins sains et de patients atteints de formes génétiques de la maladie d’Alzheimer ou de facteurs environnementaux toxiques tels que les résidus de pesticides ;
VII) « Vision » à caractériser en 3D la morphologie spatiale et les interactions entre les différents types de cellules de la rétine au sein d’organoïdes rétiniens humains générés à partir de patients et d’individus contrôles souffrant de troubles génétiques de la vision.
Cet équipement de pointe installé dans la plateforme Montpellier Ressources Imagerie, répondra ainsi aux besoins de l’ensemble de la communauté scientifique montpellieraine qui développe des projets nécessitant l’accès à la morphologie et/ou aux interactions anatomiques de multiples types cellulaires distincts au sein de grands volumes de tissus.
Photos : Karine Loulier

Karine Loulier dirige l’équipe de recherche « Corticogenèse » à l’Institut des Neurosciences de Montpellier (INM). Ses travaux portent sur les mécanismes cellulaires et moléculaires régulant la génération et les fonctions des cellules gliales au cours du développement du cortex cérébral et en contexte de pathologies neurodéveloppementales. Lauréate d’un financement ATIP-Avenir, elle a installée son équipe de recherche à Montpellier fin 2018. En plus de siéger au comité scientifique du Centre d’Excellence Autisme et Troubles du Neurodéveloppement de Montpellier, elle est également conseillère scientifique du plateau imagerie de l’INM depuis 2019 et plus récemment, membre du comité de pilotage du programme thématique long « Imagerie du Vivant » de l’Université de Montpellier.
Le centre de recherche
Cet équipement sera installé au sein de l’Institut des Neurosciences de Montpellier