Imagerie dans le proche infra-rouge des réseaux de la cognition et de la motricité

Porteur de projet : Nathalie TZOURIO-MAZOYER –  Groupe d’Imagerie Neurofonctionnelle – Université de Bordeaux

 

Projet  sélectionné par le Conseil scientifique de la FRC et financé grâce au  Rotary « Espoir en Tête ».

189 926 € attribués en 2015 pour l’acquisition d’un appareil d’imagerie par spectroscopie dans le proche infra-rouge

 

Description du projet

Le projet intitulé « CoMoNIRS » met en synergie 3 équipes de neurosciences fondamentales et cliniques du site hospitalo-universitaire de Bordeaux pour étudier les régions cérébrales actives pendant des activités motrices et pendant des tâches nécessitant de prendre des décisions, d’opérer des choix (tâches exécutives). Le but est d’étudier à la fois des sujets témoins volontaires sains et des patients atteints de la maladie de Parkinson grâce à un dispositif d’imagerie totalement non-invasif qui permet aux participants de ces études de travailler dans des conditions « écologiques ». C’est un dispositif de ce type qui est subventionné par la FRC grâce à l’opération Espoir en tête organisée par les rotariens de France, appelé « imagerie par spectroscopie dans le proche infra-rouge » (Near InfraRed Spectroscopy, NIRS).

Grâce à l’installation de cet équipement à Bordeaux, après une étape de mise en place des méthodes d’acquisition et de traitement des données NIRS, l’équipe du Dr Tzourio-Mazoyer va étudier les régions qui se désactivent pendant des mouvements de la main pour comprendre les mécanismes de la préférence manuelle, le fait d’être droitier ou gaucher. Ils vont ensuite mesurer les aires cérébrales qui travaillent pendant que les sujets marchent et apporter de nouvelles informations sur les mécanismes en jeu lors du blocage de la marche, un des symptômes invalidants de la maladie de Parkinson. Enfin les chercheurs vont comparer les régions cérébrales au travail pendant des tâches exécutives chez des sujets en bonne santé, des patients parkinsoniens ayant un traitement, et des patients sans traitement, pour mieux comprendre les mécanismes en jeu dans cette maladie.

Les perspectives sont de mesurer la latéralisation hémisphérique de 1400 adultes jeunes pendant des tâches motrices, verbales et visuo-spatiales pour comprendre la façon dont les hémisphères cérébraux se partagent le travail.

Il faut également souligner que, sur le site de Bordeaux, l’Institut des Maladies Neurodégénératives (IMN) accueille des équipes de recherche portant sur la maladie d’Alzheimer et sur la physiopathologie d’autres mouvements anormaux qui bénéficieront des développements de la recherche avec cet appareil de NIRS.

 

Le centre de recherche

Le Groupe d’Imagerie Neurofonctionnelle (GIN) a été fondé en 1989 par un groupe de chercheurs du Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) du service de l’Hôpital Frédéric-Joliot à Orsay.
Conduite par trois scientifiques, à savoir Nathalie Tzourio-Mazoyer , Bernard Mazoyer, son Directeur, et Marc Joliot , cette unité est devenue pionnière en France dans le développement de la Tomographie par Émission de Positons (TEP) et son utilisation pour étudier les bases neurales de la cognition.

Le GIN a en effet apporté une contribution majeure à l’émergence de la neuroimagerie cognitive comme un domaine de recherche indépendant, à la fois au niveau national et international.

En 2011, la GIN s’installe à Bordeaux au sein de l’Université de Bordeaux.

Nathalie Tzourio-Mazoyer

Appareil d’imagerie par spectroscopie dans le proche infra-rouge

Financé par la FRC grâce à l’Appel à Projets Exceptionnel Rotary – Espoir en Tête 2015 et installé à Bordeaux en mars 2016.

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