Fortes chaleurs : le cerveau souffre aussi
Lorsque les températures s’élèvent, notre corps peut envoyer plusieurs signaux pour nous prévenir de la déshydratation : la production de sueur est enclenchée, permettant de dissiper la chaleur. Toutefois, pour conserver ses propriétés de régulations, l’organisme doit consommer une importante quantité d’eau afin d’éviter la déshydratation.
Comment réagit le cerveau face à la déshydratation ?
Notre cerveau est composé à 78% d’eau, ainsi une déshydratation, même légère, affecte les fonctions cognitives. Le cerveau subit les conséquences de la chaleur : l’augmentation de température peut endommager les connexions entre les cellules nerveuses, et altérer les émotions. Anxiété, maux de tête, altération du jugement… sont autant de signes indicateurs de la déshydratation.
Pour se prémunir des augmentations de chaleur, le corps humain réagit en véritable climatiseur naturel. En effet, le cerveau est refroidi par le système respiratoire, lorsque les températures grimpent, la respiration s’accélère, rafraîchissant le sang et baissant ainsi la température du cerveau.
Toutefois, lorsque les températures sont trop élevées pendant une durée trop longue, lors de la canicule par exemple, le mécanisme de refroidissement s’altère et peut entraîner des dommages pour l’ensemble du corps et ainsi compromettre la fonction des organes en particulier du cerveau, pouvant créer des lésions irréversibles.
Que faire pour protéger son cerveau lors des fortes chaleurs ?
Il est important de s’hydrater régulièrement afin de compenser la perte d’eau engendrée par le mécanisme de transpiration. Pensez également à limiter la consommation de boissons contenant de l’alcool ou de la caféine, car ces substances ont elles-mêmes des effets déshydratants.
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Post-doctorant, Muséum national d’histoire naturelle (MNHN)

Le thermostat du corps humain est situé à la base du cerveau, dans une région appelée hypothalamus.
C’est à cet endroit que l’information fournie par les capteurs de température situés dans nos organes périphériques, comme la peau ou les muscles, est intégrée et traitée, déclenchant une réponse physiologique.

Les fortes chaleurs peuvent aussi avoir un impact sur la qualité du sommeil et donc sur les capacités mnésiques.