Maladie d’Alzheimer : étude d’une protéine responsable des lésions du cerveau.

Porteur de projet : Isabelle ARNAL – Institut des Neurosciences de Grenoble

Titre du projet:  » Impact des formes tronquées de Tau sur les propriétés du cytosquelette »

Subvention attribuée par la FRC en 2015 : 30 000 €

Projet sélectionné par le Conseil scientifique de France Alzheimer

 

 

Description du projet

 

Le cerveau est notamment constitué d’un réseau de cellules spécialisées appelées neurones. Leur développement et fonctionnement dépendent des microtubules et de l’actine, deux types de filaments protéiques constituant le squelette interne (cytosquelette) des neurones. Une désorganisation du cytosquelette entraîne la déconnexion des neurones entre eux et, à terme, leur mort, un phénomène caractéristique de la maladie d’Alzheimer.

Les microtubules et l’actine sont régulés par la protéine tau. Or, dans la maladie d’Alzheimer, la protéine tau est anormalement modifiée et s’agrège sous forme de lésions fibrillaires dans le cerveau des patients. Ces lésions ont longtemps été considérées comme l’une des causes majeures de la maladie.

Cependant, cette vision a évolué, et des observations récentes suggèrent que des fragments toxiques de tau sont libérés avant la formation des lésions. Ces fragments entraîneraient un dysfonctionnement du cytosquelette et à plus long terme la mort neuronale. L’objectif de ce projet est de comprendre l’impact de ces protéines fragmentées de tau sur les microtubules et l’actine. Pour cela, nous réaliserons des expériences sur molécules purifiées, c’est-à-dire hors cellules, ainsi que des études en cellules, en particulier sur des neurones.

Élucider les mécanismes moléculaires et cellulaires impliqués dans la toxicité des fragments de tau est une étape indispensable pour comprendre la maladie d’Alzheimer puis envisager de nouveaux traitements.

 

Le centre de recherche

L’Institut des Neurosciences de Grenoble a été créé en 2007 par l’Inserm, l’Université Joseph Fourier, le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et le Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble (CHU).

Il fédère les équipes grenobloises spécialisées dans l’étude des processus physiologiques ou pathologiques du système nerveux et le développement de techniques innovantes pour les explorer.

Intégré au campus santé de Grenoble, à côté du CHU, l’Institut accueille près de 250 chercheurs, enseignants-chercheurs, cliniciens, ingénieurs, techniciens et étudiants répartis en 14 équipes. Plusieurs plateformes techniques (imagerie RMN, imagerie confocale et biphoton, microscopie électronique, protéomique, transcriptomique) sont opérationnelles.

Isabelle Arnal

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