Anatomie du cerveau et du système nerveux

Le cerveau constitue le centre de contrôle du corps humain, il gère tout ce que nous faisons. Que l’on soit en train de penser, de rêver, de faire du sport, ou même de dormir, le cerveau y prend part d’une façon ou d’une autre. C’est un exemple d’ingénierie organisée en différentes parties connectées entre elles de façon très spécifique. Chaque partie du cerveau à des tâches particulières à réaliser, ce qui fait de lui un processeur ultime. Travaillant en tandem avec le reste du système nerveux, le cerveau reçoit et envoie des messages, permettant une communication ininterrompue entre le monde extérieur et le soi.

 

Cartographie du cerveau

 

  • L’encéphale

L’encéphale représente la partie majeure du cerveau humain et est associé à des fonctions supérieures comme le contrôle des comportements volontaires. Penser, percevoir, planifier, et comprendre un langage, toutes ces fonctions sont sous le contrôle des hémisphères cérébraux. Le télencéphale est divisé en deux hémisphères : l’hémisphère droit et l’hémisphère gauche. Ces derniers communiquent entre eux par un faisceau de fibres nerveuses appelé corps calleux.

 

  • Le cortex cérébral

À la surface de l’encéphale se trouve une couche de tissu cérébral appelé cortex cérébral. Cette structure est plus communément appelée matière grise en raison de sa couleur grise. L’apparence bosselée du cerveau humain est aussi due aux caractéristiques du cortex cérébral. En effet, plus des deux tiers du cortex est replié dans des circonvolutions, ce qui permet d’en accroître la surface et le nombre de cellules nerveuses.

La fonction du cortex cérébral peut être analysée en divisant le cortex de façon plus ou moins arbitraire en zones, un peu comme l’arrangement géographique en pays et continents.

Le lobe frontal est impliqué dans l’initiation et la coordination des mouvements, dans les tâches cognitives supérieures comme la résolution de problèmes, la pensée, la planification, bien d’autres aspects de la personnalité et de la formation des émotions.

Le lobe pariétal intervient dans les processus sensoriels, l’attention et le langage. Une lésion du côté droit du lobe pariétal peut entraîner des troubles de l’orientation spatiale, même dans des lieux familiers. Si le côté gauche est lésé, les capacités à comprendre le langage parlé ou écrit peuvent être altérées.

Le lobe occipital prend part dans l’information visuelle y compris dans la reconnaissance des formes et des couleurs.

Le lobe temporal joue un rôle dans l’encodage des informations auditives et dans l’intégration des informations provenant des autres modalités sensorielles. Les neurobiologistes pensent également que le lobe temporal intervient dans la mémoire à court terme grâce à l’hippocampe et dans la mémoire des réponses émotionnelles via l’amygdale.

 

  • Le cerveau antérieur

Toutes ces structures forment le cerveau antérieur. Cette structure inclut également des noyaux cérébraux profondément enfouis sous le cortex : les ganglions de la base ; le thalamus et l’hypothalamus. Les noyaux gris centraux aident à la coordination des mouvements et dans les comportements liés à la récompense. Le thalamus joue un rôle de coordinateur des informations sensorielles allant au cortex ; l’hypothalamus, quant à lui, est le centre de contrôle de l’appétit, des comportements de défense et de reproduction, du cycle veille sommeil.

 

  • Le mésencéphale

Le mésencéphale est constitué de deux paires de petits renflements appelés colliculi. Ces groupes de neurones jouent un rôle prépondérant dans les réflexes visuels et auditifs et dans le transfert de ces informations vers le thalamus. Le mésencéphale comprend également des îlots de neurones éparpillés dans le système nerveux central jouant un rôle important dans les mécanismes de récompense et dans l’humeur.

 

  • Le rhombencéphale

Le rhombencéphale comprend le pons et le bulbe rachidien. Cette structure permet le contrôle du rythme respiratoire, de l’activité cardiaque et du niveau de glucose dans le sang.

 

  • Le cervelet

Une autre partie du rhombencéphale, nommée cervelet, contient également deux hémisphères. Cette structure intervient dans le contrôle des mouvements et dans des processus cognitifs qui nécessitent une coordination. Il joue un rôle important dans les apprentissages pavloviens.

 

  • La moelle épinière

La moelle épinière est une extension du cerveau dans la colonne vertébrale. Elle reçoit des informations sensorielles de toutes les parties du corps en dessous de la tête. Elle utilise ces informations pour générer les réflexes, par exemple, en réponse à une douleur, et elle transmet également les informations sensorielles au cerveau notamment dans le cortex cérébral. Par ailleurs, la moelle épinière génère des influx nerveux dans les nerfs qui contrôlent les muscles et les viscères au travers d’activités réflexes ou de commandes volontaires en provenance de l’encéphale.

 

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Système nerveux central et périphérique

Le cerveau antérieur, le mésencéphale et la moelle épinière forment le système nerveux central (SNC). L’encéphale est protégé par la boîte crânienne tandis que la moelle épinière qui mesure environ 43 cm de long est protégée par la colonne vertébrale. Le système nerveux périphérique

Le système nerveux central est constitué de nerfs et de petites concentrations de matière grise appelées ganglions. Ainsi, le système nerveux représente un système biologique formé par un réseau de zones de matière grise interconnectées par des faisceaux de matière blanche.

Le cerveau envoie des messages vers les nerfs périphériques via la moelle épinière à travers le corps afin de contrôler les muscles et les organes internes. Le système nerveux somatique est composé de neurones connectant le SNC avec des parties de l’organisme qui interagissent avec le monde extérieur. Les nerfs somatiques dans la région cervicale sont associés au cou et aux bras tandis que ceux situés dans la région thoracique sont associés au thorax et ceux situés dans les régions lombaires et sacrées interagissent avec les jambes.

 

Le système nerveux autonome est formé de neurones connectant le SNC avec les organes internes. Il est divisé en deux parties. Le système nerveux sympathique, qui mobilise l’énergie et les ressources du corps lors d’un stress ou d’une excitation tandis que le système nerveux parasympatique permet de conserver l’énergie et les ressources durant un état relaxé ou pendant le sommeil.

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Les motoneurones sont les cellules nerveuses de la moelle épinière qui provoquent la contraction des muscles. L’image montre en fluorescence un motoneurone de rat en culture. On distingue clairement le corps cellulaire d’un diamètre de trente microns, l’axone et les fibres collatérales.

© Inserm / Henderson Christopher.

Caractérisation par immunomarquage de neurones moteurs issus de cellules souches embryonnaires humaines. Les neurones sont détéctés en vert par le marqueur TuJI alors que les neurones moteurs sont révélés en rouge par l’expression du transporteur vésiculaire de l’acétylcholine. Les noyaux sont révélés en bleu au Dapi. IStem, Génopole d’Evry.

© Inserm / Martinat Cécile

La communication électrique et chimique entre les cellules nerveuses permet le fonctionnement des systèmes cognitif, sensoriel et moteur.

© Inserm / Saoudi Yasmina

Visualisation sur écran et acquisition des structures anatomiques du cerveau en 3D dans la salle de restitution d’IRM. Laboratoire de l’unité mixte de recherche Inserm-CEA NeuroSpin. Unité d’imagerie cognitive Inserm unité 992 équipe neuroimagerie des fonctions cognitives, Gif-sur-Yvette.

© Inserm / Delapierre Patrick

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